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Bondage et Shibari : notre guide pour essayer en couple

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Vous avez peut-être déjà entendu parler de bondage ou de shibari sans trop savoir de quoi il s’agit exactement. Ou alors vous avez une vague idée que ça implique d’attacher son ou sa partenaire pendant les rapports sexuels. En tant que couple, vous êtes curieux d’explorer de nouvelles pratiques pour pimenter vos ébats mais l’idée vous intimide un peu ? Dans cet article, je vais tâcher de lever le voile sur cet art fascinant venu du Japon, vous expliquer les bases et vous donner quelques conseils pour vous lancer en douceur et en toute sécurité. Attachez vos ceintures, c’est parti !

C’est quoi le bondage exactement ?

Le bondage consiste simplement à avoir une relation sexuelle au cours de laquelle l’un des deux partenaires est attaché d’une manière ou d’une autre. Cela crée une dynamique de domination/soumission, celui qui attache prenant le contrôle tandis que celui qui est attaché s’en remet totalement à l’autre. Souvent, on pense que c’est l’homme qui attache la femme mais rien n’empêche d’inverser les rôles !

Les possibilités sont multiples en termes de positionnement des liens : classiquement, on attache les poignets ensemble ou à un support (lit, chaise…) mais on peut aussi entraver les chevilles, les bras, le buste, voire les parties génitales. Différents accessoires permettent de réaliser ces attaches : cordes, menottes, rubans, foulards en soie… L’immobilisation peut être totale ou partielle, l’idée étant de contraindre sans pour autant faire mal. Pour des conseils à ce sujet, le site BDSM-rencontre spécialisé dans le BDSM peut être bonne source d’informations.

Le bondage relève des pratiques dites BDSM (acronyme pour Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sado-Masochisme). Cependant, contrairement aux idées reçues, on peut très bien s’adonner au bondage sans aller jusqu’aux jeux de douleur ou d’humiliation. Tout est une question de degrés et surtout de consentement des deux partenaires !

Les origines : le Shibari japonais

Si les jeux sexuels impliquant des liens existent probablement depuis la nuit des temps un peu partout, c’est au Japon que le bondage a été érigé en véritable art : le Shibari (qui signifie « lier » en japonais). Ses origines remontent au 15ème siècle avec le HojÅjutsu, une technique martiale qui consistait à ligoter les prisonniers avec des cordes de façon à les maîtriser sans les blesser.

Au début du 20ème siècle, le Shibari commence à se démocratiser dans un but plus érotique, notamment via les œuvres de l’artiste Seiu Ito. Puis dans les années 1970, l’industrie pornographique japonaise s’en empare et contribue à sa popularisation. Enfin, depuis les années 90, une nouvelle vague de pratiquants a émergé, se recentrant sur la sensualité, l’esthétique et la connexion émotionnelle, loin de la brutalité des films X.

Aujourd’hui, le Shibari se pratique avec des cordes, selon des techniques spécifiques visant à créer de beaux motifs géométriques sur le corps de la personne attachée. L’aspect visuel est très important, presque autant que les sensations procurées. Les adeptes évoquent un état modifié de conscience, entre abandon, excitation et extase, permis par la pression des cordes et des nœuds sur certains points énergétiques.

Pourquoi essayer le bondage en couple ?

En dehors de l’attrait pour l’esthétique du Shibari, pourquoi un couple serait-il tenté par des jeux de bondage ? Voici quelques bonnes raisons :

  • Casser la routine : se faire attacher ou attacher son ou sa partenaire permet de sortir des sentiers battus et d’apporter du piment dans une vie sexuelle qui s’essouffle. La nouveauté stimule le désir !
  • Explorer les jeux de rôles et de pouvoir : le bondage permet d’instaurer une dynamique Dominant/Dominé temporaire et consentie. Cela peut libérer des fantasmes enfouis et être l’occasion de réinventer les rôles parfois figés au sein du couple.
  • Lâcher prise et s’abandonner : pour la personne attachée, se retrouver entravée permet de lâcher le contrôle, de s’en remettre totalement à l’autre. Le mental s’apaise, les sensations sont décuplées. Il faut avoir une confiance aveugle en son ou sa partenaire.
  • Ressentir sa vulnérabilité : être attaché, c’est se mettre dans une position de vulnérabilité qui peut être très excitante. On ne sait pas ce qui va se passer ensuite, on est à la merci de l’autre.
  • Découvrir de nouvelles sensations : la pression des cordes sur la peau et le fait d’être contraint procurent des sensations inédites. Certains ressentent même un état de transe extatique comparable à la méditation.

Conseils pour bien commencer

Vous êtes tentés par l’expérience mais vous ne savez pas trop par où commencer ? Voici mes conseils pour un bondage en douceur :

  1. Parlez-en à votre partenaire : la communication est la clé ! Exprimez votre désir d’essayer, demandez son avis. Soyez rassurants, expliquez vos motivations. Ne forcez rien et laissez l’idée mûrir si nécessaire.
  2. Établissez les règles ensemble : qui attache qui ? Quelles parties du corps ? Avec quoi ? Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ? Définissez un « safe word », un mot de sécurité (par ex. « rouge ») que la personne attachée peut prononcer à tout moment si elle veut tout arrêter.
  3. Commencez léger : pour un premier essai, contentez-vous d’attacher les mains avec un foulard ou une cravate. Deux-trois nœuds simples suffisent. L’idée est d’y aller graduellement.
  4. Choisissez le bon matériel : évitez la corde en synthétique qui peut blesser. Privilégiez une corde souple en fibres naturelles comme le chanvre ou le coton. Le bon diamètre se situe entre 6 et 8 mm. Prévoyez des ciseaux à portée de main au cas où.
  5. Créez une ambiance propice : lumière tamisée, musique sensuelle, huiles de massage… L’idée est d’instaurer un climat de confiance et de lâcher-prise. N’hésitez pas à faire monter la tension par des effleurements et des caresses avant même d’avoir sorti la corde.
  6. Restez attentif aux signaux de votre partenaire : gardez un œil sur ses réactions et son langage corporel. Vérifiez régulièrement son état (couleur de la peau, chaleur…) et ajustez la pression des liens si nécessaire. Respectez les limites fixées.
  7. Prenez votre temps : le bondage demande de la lenteur, du calme et de la précision. Savourez chaque étape, chaque sensation. Laissez monter le désir. Votre partenaire est à votre merci mais ce n’est pas une raison pour vous précipiter !
  8. Prévoyez un temps pour « défaire » et débriefer : après la séance, prenez le temps de détacher votre partenaire en douceur et prenez-le/la dans vos bras. Parlez de ce que vous avez ressenti. Un petit massage pour chouchouter la peau marquée par les cordes est toujours bienvenu.

Les erreurs à éviter

Si le bondage peut être une chouette expérience de couple, il convient d’être prudent et d’éviter certains écueils :

  • Forcer son ou sa partenaire : le consentement et l’envie doivent être au rendez-vous des deux côtés. Si l’un est réticent, mieux vaut ne pas insister et trouver un autre terrain d’entente.
  • Serrer trop fort : au risque de couper la circulation sanguine et d’engendrer des lésions. On cherche la contrainte, pas la souffrance. En cas de fourmillements ou engourdissements, il faut desserrer ou défaire.
  • Attacher dans des positions inconfortables : attachez dans des postures que votre partenaire peut tenir un certain temps sans trop d’effort. Évitez les contorsions extrêmes, surtout pour un premier essai.
  • Laisser sans surveillance : ne laissez jamais une personne attachée toute seule, même pour une minute. En cas de malaise, elle serait incapable de se détacher elle-même. Restez à proximité, soyez vigilant.
  • Utiliser n’importe quel matériau : certaines cordes abrasives comme le chanvre non traité peuvent brûler la peau. Certains liens trop serrés comme le fil de pêche risquent de couper. Privilégiez des matériaux adaptés, doux et résistants.
  • Poser des nœuds sur des zones sensibles : n’exercez pas de pression directe sur la trachée, les artères ou les organes vitaux. Évitez aussi les nœuds sur des nerfs comme à l’intérieur des coudes ou derrière les genoux.
  • Se lancer sans s’informer : regarder deux-trois tutoriels ne suffit pas pour maîtriser l’art du bondage. Il y a des règles de sécurité et d’anatomie à connaître. Au mieux, faites-vous initier par des pratiquants expérimentés avant de reproduire chez vous.

Pour aller plus loin

Si vos premiers essais vous ont convaincus et que vous avez envie de développer votre pratique du bondage, voici quelques pistes :

  • Faites un atelier : il en existe pour tous les niveaux, des grands débutants aux experts. Vous découvrirez de nouveaux nœuds, des positions originales, le maniement des cordes et surtout les bonnes pratiques de sécurité.
  • Apprenez l’anatomie : connaître l’emplacement des nerfs, des artères et des points de pression du corps vous permettra de ligoter en toute sérénité et d’éviter les blessures.
  • Explorez l’esthétique : au-delà de l’aspect purement sexuel, le Shibari peut être un véritable art. Apprenez à réaliser de beaux motifs graphiques, prenez votre partenaire en photo (avec son accord bien sûr), jouez sur les ombres et les lumières…
  • Variez les supports : lit, chaise, table, porte, anneau au plafond… Amusez-vous à détourner votre mobilier pour vos jeux coquins. N’ayez pas peur d’être créatifs !
  • Intégrez d’autres accessoires : bâillon, bandeau sur les yeux, plumes, vibro, glaçons… En privant certains sens ou en stimulant certaines zones érogènes, vous décuplerez les sensations procurées par le bondage.
  • Échangez les rôles : si c’est toujours la même personne qui attache l’autre, inversez ! Cela vous permettra de mieux comprendre les ressentis de chacun. Alternez régulièrement pour un plaisir partagé.
  • Assistez à des performances : de plus en plus d’artistes se produisent sur scène autour du Shibari, mêlant danse et acrobaties.

Giant Coocoo

Hello tout le monde ! Je suis Giant Coocoo, vous m'avez peut-etre deja vu dans la série le miel et les abeilles. Aujourd'hui, je vous propose de profiter de mon talent de rédacteur. J'aime écrire sur l'actualité, la santé, la culture et dans bien d'autres domaines.

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